Le premier sexe (Eric Zemmour)

Publié le par Eric

Pour inaugurer ma catégorie littérature, un livre iconclaste s'imposait, j'ai donc choisi le pamphlet écrit par Eric Zemmour en 2006: le Premier Sexe.
Non, en fait pas du tout, c'est juste le hasard qui a fait que c'est le premier livre que j'ai lu depuis l'ouverture de ce blog (enfin, du moins des livres qui ont un intéret dans ce blog), mais bon, il n'empéche que ce livre est pour le moins iconoclaste, à défaut d'être complétement d'une qualité inoubliable.
Alors, évidemment quand on pense à Zemmour, on se dit qu'il est la caution de droite de Ruquier (qui a besoin d'une caution de droite pour continuer d'affirmer qu'il ne roule pas pour Royal), et même si Zemmour est d'une tendance droitière qui n'a que peux à voir avec le pseudo-libéralisme sécuritaire de Sarkozy, il n'empéche que cette caution est un peu meilleure que Steevy le Boulet qui, même s'il est sans doute moins bête que les caricaturistes veulent nous le faire croire, ferait plutôt office de contre-référence électorale. Toujours est-il qu'avant d'officier chez Ruquier, Zemmour est avant tout journaliste et essayste.
Dans, "le premier sexe" Zemmour s'en prend à la mutation des rapports "hommes-femmes" au XXeme sicècle . Tout d'abord , il constate la féminisisation de l'homme. Ceci est quand même incontestable et sur ce point tout le monde sera d'accord avec lui: le modéle masculin traditionnel de l'homme solide et viril n'a plus trop la cote, on saccralyse le "métrosexuel" partout et dans sa première partie Zemmour ne fait que constater cet état de fait. On relévera quand même dans cet introduction un passage interressant où l'ami Zemmour nous évoque le manequinat et le coté "androgyne" sans féminité exacerbé selon lui par des couturiers homosexuels. Cette première partie se terminant par une critique sur l'impact de la perte de la figure paternelle traditionnelle auprès des enfants j'ai cru qu'il allait ferailler sur les conséquences de la perte de la "masculinité" et de la non-différenciation des genres.
 Et bien pas du tout. Zemmour se lance alors sur un long commentaire sur la prostitution avant de nous sanctifier la tryptique "épouse, maitresse, prostituéeé" de la société traditionnelle., et profite de ce moment pour faire l'apologie de l'infidélité,  élèment de base selon lui de l'identité masculine. Franchement sur ce point je ne le suis pas du tout, je pense que la masculinité n'est pas forcément vollage comme l'aime à penser Zemmour (qui met peut-être en scène dans ce chapitre ses fantasmes, car il m'est difficile de l'imaginer en Casanova). Passons donc sur ce long Laïus que j'ai trouvé sans intéret pour aller vers l'un des passages où Zemmour fait le lien entre féminisation et immigration. Après nous avoir expliqué que les lois sur le divorce et l'avortement étaient concommitente à celles sur le regroupement familial et le début de l'immigration massive (Il nous explique que les jeunes "arabes" se trouvent issus d'une société, d'une religion essentiellement patriarcale dans un monde où la féminité est reine. D'où violence non controlée car ne rencontrant aucune résistance masculine (d'autant moins dans le cas où les pères sont absents) contrairement à leur société d'origine très encadrée par la rudesse du pert et le respect pour la mére, Zemmour voyant dans les actes de racismes aanti-blanc des manifs de 2005 (l'appelation "racisme anti-blanc" pour qualifier ces événements est de moi et je le revendique, n'est pas dite par lui) "la haine viscérale des vrais hommes pour les tantouzes".
Honnétement je n'ai pas trouvé les écrits de Zemmour transcendents, son style est trop empli de longueurs et pour moi, il ne rentre pas assez dans l'explication de l'identification de la masculinité pour étoffer suffisamment ses propos. Mais toujours est-il qu'il a le mérite d'évoquer un sujet tabous dans notre société où il est quasiment interdit de remettre en cause l'évolution des rapports homme-femme. Le parti-pris d'aborder ce sujet sur l'angle de l'évolution de l'individu masculin est de plus interressant. Cependant je ne le rejoins pas dans sa conclusion, pour moi, face à l'ultra-féminisme, je crois qu'il existe d'autres alternatives que le retour aux valeurs ancestrales pour que femmes et hommes gardent leur spécifité. Autant je crois que la conservation des caractéres masculins et féminins est à la concrétisation d'une société harmonieuse, autant je crois qu'il est possible de trouver une voie socialement plus entre homme et femme. Autrement dit ni matriarcale, ni patriarcale, mais à responsabilité partagée en gardant une différenciation des genres nettes et précises.

Publié dans J'ai lu

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
E
<br /> je penserai à lire cet ouvrage<br /> merci pour cette presentation<br /> bonne journée<br /> <br /> <br />
Répondre