Appel du 18 juin: la fondation de la république française

Publié le par Eric

'ai déjà publier ici le fameux churchill's speach "we shall fight on the beaches", je ne pouvais éternellement laisser l'appel du 18 juin à l'écart.

 

Le texte et après le commentaire:

 

 

 

 

"Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.

 

Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi.

 

Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat

 

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.

 

Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

 

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

 

Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.

 

Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

 

Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

 

Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.

 

Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres."

 

 

Ce message sera suivi par la suite par une affiche "à tous les français" (placardée à Londres), contenant le fameux "la france a perdu une bataille, mais la france n'a pas perdu la guerre".

Mais dés le 18 juin, et alors que sur le coup la France a sans doute perdu la guerre, De Gaulle avait compris que cette défaite n'était que le début d'une guerre plus vaste. et qu'il fallait que quelqu'un fasse entendre la voix survivante de la France dans ce combat. Et cette voie ce serait lui. Il sait que les USA viendront un jour dans ce combat (c'est plus flagrant sur l'affiche "à tous les français") mais déjà on voit qu'il en le pressentiment.

Bien sur la France aurait pu attendre que les anglo-américains viennent la libérer, mais De Gaulle a compris qu'il fallait que la France garde une action dans sa propre libération, que l'inaction (ou la collaboration passive à la pétain) conduirait à une France sans pouvoir, sans influence future; de Gaulle a voulu que la France reste une puissance qu'on écoute et il a réussi. Mais en 1940; il n'y avait aucune certitude du résultat et il y avait sans doute une part de folie à vouloir lancer la France dans la résistance; et comme souvent cette folie était nécessaire!

 

 

 

 

 

 

Publié dans Memoire du passé

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